LE MUR FINIT LA SAISON EN MUSIQUE

Samedi 2 novembre, l’Espace de création Le Mur de Moret-Loing-et-Orvanne à l'occasion du finissage de l'exposition d'Arnaud Cohen "effacements" , et marquant aussi la fin de la saison 2024, a proposé dans le cadre d’un dernier MurMure, le récital « Espana que Calor » avec le trio Laure Marie Meyer, Elsa Rousselle, et Céline Veyron.

Les fidèles des propositions artistiques de Virginie Prokopowicz et du Mur étaient présents pour assister à ce récital, ainsi qu’Arnaud Cohen.
« Espana que Calor », avec chaleur, passion, drame, douleur, orgueil, deux chanteuses et une pianiste/ accordéoniste qui évoquent ce pays fier où l'on ne plaisante pas avec l'honneur, où les femmes au port altier et aux tout petits pieds, aiment, souffrent, pleurent et parfois, sont fatales.

Des chansons espagnoles populaires, les "zarzuelas", aux mélodies plus savantes et élaborées signées Rodrigo,Turina, Granados, Mompou le catalan, mais aussi celles nées sous la plume de compositeurs non espagnols tels Bizet, Saint-Saëns, Ravel, Pauline Viardot et même Beethoven, une Espagne réelle, rêvée ou fantasmée  qui se donne à voir et à entendre avec une sensibilité pleine de panache !

​Un récital qu’il ne fallait pas rater, l’investissement scénique et vocal du trio magnifié par la proximité des spectateurs, a été apprécié, charmé par le talent et le charisme des artistes.

Laure-Marie Meyer, soprano :
« Aujourd’hui, il s’agit d’un récital de chants espagnols, certains sont des chants populaires, des « zarsuelas », des danses populaires et d’autres sont des chants dits savants, c’est à dire que ce sont des compositeurs célèbres comme Turina, Granados, ces fameux compositeurs espagnols qui se sont emparés des mélodies populaires mais les ont magnifiées  avec des  accompagnements plus savants. Ce qui est intéressant aussi, c’est que l’Espagne a inspiré un tas de gens, des français  comme Ravel, Saint-Saëns, Pauline Viardot, qui était moitié espagnole moitié française. Donc on a  essayé de montrer un panel très varié avec toutes sortes  d’émotions, la joie, l’effervescence,  la peine, la colère, l’amour blessé, car en Espagne on ne plaisante pas avec l’honneur. Nous présentons quelque chose de vivant et variée. Nous sommes deux chanteuses, Elsa Rousselle qui est alto mezzo soprano, moi-même Laure-Marie Meyer, je suis soprano. Les duos sont bien adaptés à nos deux voix, et nous sommes  accompagnées par Céline Veyron,  qui est pianiste mais aussi accordéoniste, qui donne une touche populaire sur certains chants grâce à l’accordéon.

Je dirige aussi le chœur la Gioia, qui est un chœur mixte. Nous  avons plusieurs concerts de chants du monde, le 17 novembre 16h à l’Eglise de Thomery, au profit de Solidarité Nouvelle face au chômage, le 24 novembre nous serons avec les chants du monde à Montigny, nous chanterons pour le Cercle François 1er le 14 décembre à Héricy, ainsi qu’à la synagogue de Fontainebleau pour Hanouka le 21 décembre, des chants hébreux en yiddish. Notre prochaine saison est déjà très remplie et les dates seront annoncées plus tard. »

Des nouvelles de l’Espace de création Le Mur avec Virginie Prokopowicz :
« Le MurMure d’aujourd’hui coïncide avec le finissage de l’exposition d’Arnaud Cohen, j’en voulais un pour clôturer la saison et l’exposition.
Concernant Le Mur, l’atelier va continuer avec Laura. En revanche, avec l’association, nous allons continuer mais en itinérant sur le territoire du département sud Seine-et-Marne, motivé par la volonté du Département de nous voir continuer à promouvoir l’art contemporain. Maintenant, il va falloir que l’on trouve des communes qui veuillent bien travailler avec nous en partenariat ,pour développer des animations, des festivals ou alors des expositions à thème, avec des artistes reconnus. Il faut maintenant laisser du temps à l’association pour se restructurer pour ce nouveau challenge.
Les mairies qui veulent développer l’art contemporain chez elles, avec une structure  comme la notre, qui est soutenue par tout le monde et avec des vraies connaissances, seront écoutées et bienvenues pour réaliser tous projets sur ce thème.
Notre volonté est toujours de promouvoir des artistes pour notre territoire. »

Contacts :
Virginie PROKOPOWICZ , tél. 06 08 68 40 30
contact@lemurespacedecreation.com
www.lemurespacedecreation.com

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ARNAUD COHEN EXPOSE AU MUR

Pour sa dernière exposition, l’espace de création Le Mur de Virginie Prokopowicz accueille Arnaud Cohen, sculpteur et plasticien. Il nous présente « Effacements » jusqu’au 2 novembre 2024.

Après la fin de la galerie Espace Regards, c’est donc un autre lieu d’art contemporain qui disparaît sur Moret-Loing-et-Orvanne.

Arnaud Cohen est un artiste Franco Portugais né en 1968. Présenté par Valérie Duponchelle comme l’une des dix personnalités qui réinventent la culture (Le Figaro, Fev 2015), il aborde à travers son travail ultra contemporain le sujet de la responsabilité individuelle dans l’édification de destins collectifs. Il puise et se réfère tout autant aux situationnistes et à Édouard Glissant qu’aux allégories et à la mythologie. Sa pratique appropriationniste le porte vers des formes sociales et esthétiques aussi diverses qu’une fondation, une piste de danse ou une émission de télé-réalité. Arnaud Cohen vit et travaille entre la France et L’Espagne et est depuis 2019, un membre de la Royal Society of Sculptors de Londres.

Arnaud Cohen/Effacements
Tout doit disparaître est le slogan préféré des commerces en période de soldes : cette injonction à une débauche d’achats vise à liquider les stocks avant la prochaine fournée de marchandises, nos sociétés de consommation étant condamnées à en produire indéfiniment de nouvelles et à s’en défaire au plus vite pour fonctionner et perdurer, se servant au passage de l’obsolescence programmée comme lubrifiant dans les rouages du système.
Tout doit disparaître est aussi ce que prédit le néon qui accueille le visiteur dès l’entrée de l’exposition. Mais la formule vise ici l’inéluctable anéantissement de toute chose, a fortiori de toute société humaine. Après tout, ce n’est qu’une question de durée. Avec Effacements, l’artiste nous promène, à travers des œuvres pleines de mélancolie lucide et d’ironie savante, parmi les traces des gloires pathétiques d’un monde au bord du gouffre.

Arnaud Cohen :
« Ce que je fais est assez simple, je colle des idées et pour se faire j’utilise essentiellement des objets qui existent déjà, parce que j’estime qu’il y a trop d’objets en circulation sur notre planète, et qu’on peut bien produire de nouvelles idées, à coller ensemble des choses qui dégagent un sens supplémentaire, un sens nouveau sans pour autant avoir à produire à nouveau de nouvelles choses.
Par ailleurs les moyens en question n’ont rien à voir avec la fin, la fin c’est le message, je vais choisir pour le message que je vais faire passer, les objets, qui à mon sens correspondent le mieux, donc parfois c’est de la vidéo, parfois des tapisseries que je recycle, des tapisseries qui sont méprisées dans les salles de vente. Je leurs donne une seconde vie, un intérêt nouveau en intervenant dessus, en faisant des nouvelles broderies dessus ou en collant des images produites par intelligence artificielle. Pour les sculptures c’est pareil, je sauve des bustes qui sont des tirages de personnes handicapées afin de produire pour elles  des corsets. Ces bustes ont pour moi déjà une valeur artistique intéressante, car depuis l’antiquité, on ne produit que des corps parfaits, alors que nos corps sont beaucoup plus proches des corps handicapés que des corps parfaits que l’on nous présente dans les vitrines. Je propose ces corps là dévalorisés mais qui nous ressemblent beaucoup et qui sont des abris imparfaits, comme nos corps sont des abris imparfaits aussi bien qu’en imperfection esthétique mais aussi de durabilité dans le temps. Je propose donc ces corps là, et j’en fais des abris pour autre chose, je creuse à l’intérieur des niches et dans ces niches je loge des fragments de sculptures antiques eux  aussi méprisés. Je fais passer là encore un message avec une économie de moyens, qui est ma façon de m’intégrer aux exigences de l’époque. »

 

INFOS PRATIQUES
 Exposition du 14 septembre au 2 novembre 2024
 Vendredi, samedi, dimanche et jours fériés de 15h à 19h
 Entrée libre

Le Mur, Espace de création, 8 avenue de Sens, Ecuelles, 77250 Moret-Loing-et-Orvanne.
Contact@lemurespacedecreation.com
 www.lemurespacedecreation.com

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