LE PRINTEMPS DES CIMETIÈRES À MORET

 


Le Printemps des cimetières, évènement national, est né de la volonté de mettre en valeur ce patrimoine et ses différents aspects. L'événement se tient chaque année sur un week-end de mai, du vendredi au dimanche.
Ouvrir son cimetière aux visiteurs est l’occasion de raconter l’histoire locale, de mettre en lumière des personnalités, de découvrir l’art et la symbolique funéraire

La  9e édition du Printemps des Cimetières, avait pour thème  « les femmes reposant dans les cimetières ».
 V
endredi 24 mai au cimetière de Moret-sur-Loing, nous sommes partis à la découverte des tombes et de la vie de quelques-unes des femmes artistes enterrées dans le cimetière de Moret-sur-Loing.
Sous la conduite d’Anne Grau, Conseillère déléguée à la Mairie de MLO, quelques visiteurs ont profité de cette initiative pour faire connaissance avec entre-autres, deux familles américaines qui ont marqué le monde de l’art et qui se sont installées dans notre commune.

Les Greatorex
Eliza Pratt Greatorex (25 décembre 1819 – 9 février 1897).
Elizabeth Eleanor Greatorex (26 mai 1853 – 15 avril 1908).
Kathleen Honora Greatorex  (8 septembre 1851 – 6 mai 1942).  La commune possède deux se ses toiles.

Eliza Pratt Greatorex était une artiste américaine d’origine irlandaise affiliée à l’école de l’Hudson.
Elle a eu trois enfants, deux filles Elizabeth Eleanor et Kathleen Honora, toutes deux devenues artistes et un fils Thomas. Eliza Greatorex devient l’élève de Lambinet à Paris et effectue des voyages en France, en Angleterre, Allemagne, Italie et Afrique. Elle est reconnue pour ses peintures de paysage. Elle s’est tournée plus tard vers les croquis à la plume sèche, publiant de nombreuses illustrations de livres. Elle a exposé dans divers lieux aux Etats-Unis et en Europe.
En 1881, la famille Greatorex déménage à Moret-sur-Loing. Eliza et ses filles deviennent amies avec Alfred Sisley et lui apportent leur aide en achetant des tableaux.
Kathleen Honora et Elizabeth Eleanor Greatorex sont des peintres et illustratrices américaines. Les deux artistes sont spécialisées dans les représentations de paysage et de fleurs. Tout au long de leur carrière, les deux sœurs ont travaillé en étroite collaboration avec leur mère. Après la mort de sa sœur, Kathleen vend une partie de sa propriété à Sara Tyson Hallowell et désigne sa nièce Harriet Hallowell unique héritière à son décès.

Les Hallowell
Sara Tyson Hallowell (7 décembre 1846 – 19 juillet 1924).
Elle s’installe à l’âge de 20 ans à Chicago et organise des expositions d’art moderne. E lle se rend en Europe et popularise l’impressionnisme en exposant des œuvres de Degas, Monet, Pissaro, Sisley, Renoir dans le salon Inter-Etats de Chicago de 1890 avec la colaboration de la galerie Durand-Ruel.
Elle travaille pour des collectionneurs d’art de Chicago.
En 1894, Sara Tyson Hallowell s’installe en France (à Paris et à Moret-sur-Loing) avec sa mère et sa nièce et continue de sélectionner et d’envoyer des œuvres d’artistes à l’Art Institute. Pendant la 1re Guerre Mondiale avec sa nièce, elles se portent volontaires à l’höpital de Moret.
Elle décède en juillet 1924, léguant à sa nièce Harriet Hallowell une collection composée d’œuvres d’art importantes.

Harriet Hallowell (15 juin 1873 – 5 mars 1943).
Harriett Hallowell était connue aux Etats-Unis pour son travail de peintre de miniature. Elle part pour la France en 1894. Elle travaille comme artiste et habite dans un studio à Paris, mais vit fréquemment avec sa tante Sara Tyson Hallowell et sa grand-mère Mary Hallowell à Paris et à Moret.
Elle expose au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1898, 1899, 1902 et 1903, principalement des portraits miniatures sur Ivoire. Pendant la 1re Guerre Mondiale, les dames Hallowell s’engagent comme volontaires à l’hôpital de campagne de Moret-sur-Loing, Harriet sera décorée de la Légion d’Honneur par le gouvernement français. Elle continuera de peindre et d’exposer au sein de la section parisienne de l’American Artists Professional League, de même qu’à l’American Women’s Club de Paris et au Salon annuel.
Elle meurt de congestion à son domicile, au 8 rue du Pavé Neuf à Moret-sur-Loing.
La commune possède deux autoportraits.






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